lundi 26 juillet 2010

archives 2008, outrages de dames, recueil






Outrages de Dames a été tiré à cinq cent vingt exemplaires dont vingt de tête aux éditions Carré d’Encre. L’ouvrage rassemble une suite de poèmes de collages de Marie-Laure Missir. L’ensemble a été achevé d’imprimer en mars 2009.










La sonate solitude.

Le territoire de l’oiseleur tient entre deux cuisses, l’une longue et un peu maigre et puis l’autre. Aux rivages de pièges succèdent les champs d’inadvertance. Les reliefs modèlent l’espace creux des désirs et parfois rien de plus. Il y a des pierres dit-on solitaires qui affleurent en chaos ou est-ce l’inverse ? Est-ce l’averse insensée qui retourne la terre à ses pieds nus ? Son image s’est perdue. C’est pourquoi elle explore en spirale les ressorts géographiques de cette terre ancienne. Elle foule seule les parapluies du sol. Elle seule pare le sol d’une foule de pluie. Elle respire à grand coup l’odeur échevelée de ses pas humides. Il n’y a plus rien à pas, à part toi, là dans le sol, rien, aucun appât et l’oiseleur est là si seul, pas si seul. Sa proie est au sol.


Marie-Laure Missir

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